Une semaine en Provence

Impossible de commencer sans une étape à Aix-en-Provence, la plus élégante des villes provençales. On se laisse porter par le Cours Mirabeau, ses platanes centenaires et ses terrasses ombragées, avant de se perdre dans les ruelles secrètes du centre historique.
Un détour par l’atelier de Cézanne, baigné d’une lumière intacte depuis plus d’un siècle, s’impose pour saisir ce qui a tant inspiré le peintre. D’autant qu’en 2025, Aix célèbrera les 120 ans de la disparition de Cézanne, avec une série d’expositions et d’événements à travers la ville.

Direction le Luberon, avec ses cartes postales grandeur nature. À Gordes, on arpente les calades pavées, on admire les maisons de pierre blonde accrochées à flanc de colline.
À Roussillon, on marche dans les anciens carrières d’ocre qui teintent les chemins d’un rouge spectaculaire, contrastant avec le vert des cyprès.
Ne manquez pas Lourmarin, son château Renaissance et ses ruelles animées, ni Sault, un peu plus au nord, qui domine les champs de lavande. De là, les plus sportifs peuvent envisager une montée au Mont Ventoux, pour une vue panoramique à couper le souffle.

Ici, l’histoire se lit sur chaque façade. À Avignon, on pénètre dans le majestueux Palais des Papes, symbole de la puissance religieuse au XIVe siècle, puis on s’offre une balade sur le pont Saint-Bénézet (le fameux Pont d’Avignon) pour une vue imprenable sur le Rhône (et une petite danse ;-))
En juillet, la ville se transforme en immense scène de théâtre grâce au festival d’Avignon et notamment le festival Off d’Avignon, plus accessible et populaire que le festival officiel, avec des spectacles dans des cours, des jardins ou même des cafés. Il dure 2 semaines et parsème la ville de comédiens qui attirent les spectateurs aux représentations du jour. 

Changement de décor : bienvenue dans les Alpilles, petit massif rocailleux où se nichent des villages d’exception. Aux Baux-de-Provence, après avoir visité la forteresse médiévale, direction les Carrières de Lumières, anciennes mines transformées en cathédrales d’images, pour un spectacle immersif impressionnant.
À Saint-Rémy-de-Provence, on apprécie les ruelles commerçantes, les places animées et les traces laissées par Van Gogh qui y a peint certaines de ses toiles les plus célèbres.

Arles séduit par son centre ancien, ses arènes romaines, son théâtre antique et ses ruelles vivantes. La ville accueille tout l’été les Rencontres de la photographie, qui transforment les monuments et les friches industrielles en galeries éphémères.
Depuis Arles, on rejoint facilement la Camargue, vaste zone humide où l’on peut observer flamants roses et chevaux en semi-liberté, marcher dans les marais salants ou se détendre sur les plages des Saintes-Maries-de-la-Mer.

Les calanques de Cassis, joyaux naturels aux eaux limpides, attirent chaque été des milliers de visiteurs. Pour préserver ce site fragile, la fréquentation est désormais strictement réglementée en haute saison, et il est nécessaire de réserver son créneau à l’avance pour accéder à certaines calanques.
Pour une alternative tout aussi belle et moins fréquentée, cap sur les calanques de la Côte Bleue, entre Marseille et Martigues, accessibles en train et idéales pour la baignade comme pour les petites randonnées.

Impossible de clore ce périple sans un passage à Marseille. La montée à Notre-Dame-de-la-Garde offre un panorama impressionnant sur la ville et les îles du Frioul (à découvrir au soleil couchant).
Puis on redescend flâner dans le Panier, quartier populaire aux façades colorées, avant de s’installer pour un verre sur le Vieux-Port, au milieu du va-et-vient des bateaux.

En sept jours, la Provence révèle toute sa diversité : villages perchés, sites antiques, mer et collines, festivals et marchés gourmands. Un séjour qui plaît autant aux amateurs de patrimoine qu’aux passionnés de nature, et qui donne surtout envie de revenir pour explorer encore d’autres facettes de ce territoire fascinant.